mardi 13 juin 2017

Le Peak America est passé

Article original de Dmitry Orlov, publié le 6 Juin 2017 sur le site Club Orlov
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr



Dans la plupart des endroits que nous nous donnons la peine de regarder, nous pouvons observer un modèle récurrent : un phénomène atteint son maximum peu de temps avant de déclencher un déclin rapide ou régulier. Les drogués atteignent leur dosage maximum juste avant de faire une overdose. Les patients atteints d’obésité morbide atteignent leur poids maximal juste avant que leurs organes internes ne lâchent. La fièvre atteint son apogée avant qu’elle ne chute et que le patient récupère ou décède. L’eau monte à son plus haut niveau juste avant que le barrage ne cède. Les montages financier pyramidaux atteignent leur pinacle avant de s’écrouler.


Mais pendant la descente une amélioration temporaire est parfois possible. Par exemple, les États-Unis ont atteint leur pic de production pétrolière brute vers 1970. Après cela, la production de pétrole a diminué pendant des décennies, avec une amélioration mineure et temporaire lorsque la production de Prudhoe Bay en Alaska a été mise en service, à l’été 1977. Puis on a récemment eu une importante augmentation, réalisée grâce à la technologie d’hydrofracturation et à un investissement spéculatif très important et surtout improductif.

Si vous pensez toujours que le « fracking » est un « game-changer », considérez que la technique a été lancée par les Soviétiques dans les années 1950, mais ils ont déterminé que c’était un gaspillage de ressources et ne l’ont jamais utilisée. Ce qui a motivé les Américains pour cette technique ancienne et abandonnée, c’est le désespoir : ils n’avaient pratiquement plus rien en magasin pour forer, sauf les schistes. Même si le fracking produit une surabondance temporaire de pétrole et de gaz, les puits entrent en déplétion extrêmement rapidement et, par conséquent, la flambée de la production ne sera qu’un coup de fouet certes impressionnant mais restant dans une trajectoire de déclin global.
Mais cela, probablement, n’aura que peu d’importance. Si vous regardez d’autres choses qui ont récemment atteint un sommet − ou y sont maintenant, ou sont susceptibles d’y arriver rapidement dans un futur proche − il n’y aura plus autant de raisons de brûler du pétrole aux États-Unis. Si le déclin inexorable de la production de pétrole brut se fait parallèlement à un déclin inexorable dans d’autres domaines, tout cela fonctionnera bien, du moins dans le sens où la pénurie de pétrole ne sera pas le principal moteur de l’effondrement.

Au lieu de cela, il y a de nombreux facteurs d’effondrement, et ils sont de deux sortes : le déclin de tout ce qui a empêché jusqu’à présent l’effondrement et le savonnage de la planche de tout ce qui l’accélère. Regardons cela de plus près.

Bien qu’il y ait encore beaucoup de discussions sur la croissance du PIB pour savoir si on est à 0,7% ou 1,2%, le chiffre réel est négatif. La façon d’y arriver est de prendre en compte le montant en dollars du PIB et de soustraire l’augmentation de la dette fédérale. Alors il s’avère que jusqu’à présent l’économie américaine a diminué de façon constante. Mais ce point n’est pas sous le feu des projecteurs, et pour une bonne raison : il est très difficile de justifier l’accumulation de plus de dettes dans une économie qui diminue. Mais l’accumulation de plus de dettes est à ce stade essentiel. C’est ce qui permet de garder l’économie en vie artificiellement ainsi que les différentes bulles financières qui menacent d’exploser. Il ne s’agit pas d’une solution à long terme. Il est inévitable qu’à un moment donné toute augmentation supplémentaire de la dette fédérale commence à aboutir à l’opposé de l’effet visé : au lieu d’étendre l’euphorie financière, le patient deviendra paranoïaque.

Alors que le PIB n’est qu’une statistique concoctée par les économistes, il y a d’autres quantités légèrement plus tangibles qui diminuent également et qui expliquent en grande partie la baisse du PIB. Ce qui stimule sa croissance, c’est la demande des consommateurs : les consommateurs gagnent et dépensent de l’argent. Cela représente environ 2/3 de toute l’activité économique aux États-Unis. Et ici, nous avons un problème majeur : les salaires stagnent depuis des générations maintenant.
Tandis qu’auparavant l’écart entre les gains et les dépenses étaient pris en compte avec la dette des consommateurs, ce processus est maintenant arrivé en fin de course, la dette fédérale devant combler la différence due au ralentissement de la croissance de la dette des consommateurs. Au cours des dernières années, la majeure partie de l’augmentation de la dette privée l’a été sous la forme de prêts étudiants, de prêts automobiles et de dette médicale.

Il est remarquable que tous les types de dettes énumérés ci-dessus soient mauvais d’une façon ou d’une autre. La dette d’une personne est l’actif d’une autre personne, et la valeur de cet actif dépend de la plausibilité du remboursement qui, à son tour, repose sur les perspectives de gain du débiteur. Dans le cas de la dette fédérale, le débiteur est incapable de produire une croissance économique significative malgré l’endettement toujours plus rapide. Dans le cas de la dette des consommateurs, ce sont les gains stagnants du consommateur qui la rendent risquée. Dans le cas de la dette étudiante, c’est la valeur du diplôme, à un moment où quelque chose comme la moitié de tous les diplômes accordés aux États-Unis se révèlent inutiles pour trouver un emploi professionnel. En ce qui concerne le marché des voitures d’occasion et le nombre ridicule de nouvelles voitures invendues qui pourrissent dans des parkings géants, les prêts automobiles semblent être mal alignés sur la valeur de leurs garanties. Et avec plus d’un demi-million de personnes aux États-Unis se mettant en faillite médicale chaque année, les perspectives de retour sur investissement de la dette médicale ne semblent pas non plus très roses.

Les créanciers qui possèdent toute cette dette peuvent sembler riches sur le papier, mais en tenant compte de la qualité de cette dette, il se peut qu’ils se révèlent exactement aussi pauvres que leurs débiteurs. De toute évidence, les États-Unis n’en sont pas encore au Peak Dette, mais il y a des signes inquiétants. Tout d’abord, il semble y avoir un problème politique avec l’augmentation de la limite de la dette fédérale au-delà des 20 000 milliards de dollars environ, où elle est actuellement bloquée. Deuxièmement, des réductions dramatiques ont été proposées pour un grand nombre de programmes gouvernementaux, y compris en sciences, dans l’éducation, la recherche médicale, la protection de l’environnement et dans les arts. Troisièmement, Trump a récemment fait le tour du monde en essayant de secouer divers « alliés ». Il s’est envolé en Arabie saoudite et a fait en sorte que les Saoudiens signent un accord d’armement qui pourrait éventuellement générer 350 milliards de dollars. Gardez à l’esprit que l’armée saoudienne est au-delà du pathétique, incapable de soumettre même les Yéménites, et cela malgré l’aide de conseillers américains. De leur donner beaucoup d’armes ne changera rien; Ce ne sera qu’un autre fiasco ridicule du type « former et équiper », pour faire comme en Afghanistan, en Irak, en Syrie et ailleurs. Mais l’argent saoudien est réel (jusqu’à épuisement des stocks) et c’est tout ce qui compte. Trump a également essayé de parler d’une sorte de grande alliance – une OTAN arabe – mais ce plan a déjà été abattu par une profonde fracture diplomatique entre le Qatar et plusieurs autres États arabes.

Trump s’est ensuite rendu à Bruxelles et a essayé de soutirer de l’argent des membres de l’OTAN. Il était à deux doigts de leur dire que les États-Unis ne les défendront que s’ils payent. Pour faire valoir ses propos, il a bousculé Mme Macédoine et lui a dit, ainsi qu’à Mme Lituanie (toutes deux incapables d’acheter beaucoup d’armes US très chères), de se tenir debout derrière lui. Cela n’a pas donné le résultat escompté. Au lieu de cela, Frau Merkel a commencé à faire des bruits comme quoi les Européens ne pouvaient plus compter sur les États-Unis. Et puis, un gros morceau de l’OTAN est tombé : la Turquie, qui a la deuxième armée de l’OTAN, a presque exclu l’Allemagne de sa base aérienne à Incirlik. Pas en reste, Poutine, s’exprimant au forum économique de Saint-Pétersbourg, a déclaré que « si l’OTAN s’effondrait, Cela aiderait bien ».

De retour à Washington, Trump a pris une autre mesure de réduction des coûts en sortant de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Personne n’a jamais dit que la réduction des émissions de CO2 ne coûterait pas d’argent, et l’argent est un problème. Tout d’abord, l’accord de Paris repose sur l’augmentation de la consommation des combustibles fossiles – pour alimenter la croissance économique, bien sûr ! – et pour compenser l’augmentation des émissions de CO2 qui en résulterait, il promet de mettre en service une technologie inexistante pour séquestrer le carbone.
En fait, il existe une technologie vraiment efficace et éprouvée pour séquestrer du carbone. On appelle cela les « arbres ». Vous plantez un arbre, vous le laissez croître, hachez-le, transformez-le en charbon de bois (tout en utilisant le monoxyde de carbone résultant comme carburant) et planquez ce charbon dans le sol. Ça fonctionne super bien ! La fertilité du sol est améliorée et le carbone reste dans le sol pratiquement pour toujours. Mais il n’y a pas assez de terres pour cela, parce que toutes les terres arables sont nécessaires pour cultiver des aliments afin de nourrir les gens.

De plus, étant donné que même l’augmentation de la combustion des combustibles fossiles ne suffirait pas à alimenter le type de croissance économique que les signataires de l’Accord de Paris souhaitent, cela exige également une utilisation accrue de l’énergie nucléaire. Compte tenu des résultats pires que tout tels que Tchernobyl et Fukushima Daiichi, l’état dangereux de nombreuses installations nucléaires existantes à travers le monde, le manque d’argent pour déclasser même les armes nucléaires existantes et le problème non résolu sur la longue durée du stockage des déchets nucléaires, cette solution semble au-delà de la débilité mentale. Pourtant, l’odeur séduisante de l’argent du gouvernement – pour le développement de la technologie de séquestration du CO2 et la construction de l’énergie nucléaire – fait que les lobbyistes d’entreprises s’inscrivent derrière l’Accord de Paris et protestent contre la décision de Trump d’en sortir.

Dans ce domaine, les lobbyistes d’entreprise ne sont pas seuls. L’accord de Paris appelle également à lever des centaines de milliards d’aide aux pays en développement (promis mais jusqu’à présent pas encore engagés), afin qu’ils puissent également se lancer dans un programme de limitation des émissions de CO2, de séquestration du CO2 et peut-être même pour créer quelques armes nucléaires. C’est la raison principale pour laquelle beaucoup d’entre eux ont signé l’accord. Et maintenant, il y a Trump, qui regarde tout ce qui précède : les lobbyistes et les chefs d’entreprises, ainsi que les magnats et les potentats des pays dont la principale source d’énergie est le petit bois et le fumier (qui sont eux, pour une fois, renouvelables !) Et pense : « Pique-assiettes ! Retournez au fond de la classe ! » Et c’est pas sympa pour les pique-assiettes. Mais qu’attendent-ils du leader d’un pays qui tourne en rond économiquement et financièrement ?

De toute évidence, Trump n’a pas l’argent pour réparer le climat, alors il n’essaiera même pas. Il n’a pas non plus le temps : il a un peu plus de trois ans pour rendre l’Amérique Grande à Nouveau. Mais le peut-il ? Et si l’Amérique avait déjà dépassé son Peak Grandeur ?

Les salaires stagnants racontent cette histoire. Si les gens gagnaient plus, ils dépenseraient plus, la demande augmenterait et une croissance économique significative pourrait redevenir une possibilité. Mais les entreprises aux États-Unis sont enfermées dans un cercle vicieux : les salaires stagnants entraînent une demande plus faible, qui nécessite des mesures de réduction des coûts, et la réduction des coûts de main-d’œuvre est habituellement en tête de liste.

Les employeurs aux États-Unis sont déjà assez bons pour faire payer chaque perte de productivité à leurs employés, avec de longues heures de travail, des congés payés courts ou inexistants, pas de financement du congé de maternité (cas unique parmi les pays développés), une sécurité d’emploi insuffisante pour empêcher les personnes assez désespérées de prendre n’importe quel travail et la menace de perdre l’accès à des soins de santé inabordables de toute manière.

Mais ce n’est pas assez bon, et ils sont désireux de créer des emplois offshore dans des pays à faible coût et de remplacer les personnes par des robots. Ils ne sont pas en mesure d’augmenter les salaires. Cela nuirait à leur compétitivité, les mettrait en danger d’une rébellion des actionnaires ou d’une prise de contrôle hostile, et pourrait les mettre eux-même sur la touche.

En outre, il semble étrange d’espérer que les employeurs réussiront à ressusciter le Peak Grandeur car les États-Unis semblent avoir passé leur Peak Jobs. Les superbes statistiques du chômage, qui indiquent presque le plein emploi, sont manipulées en comptant près de 100 millions de personnes en âge de travailler considérées comme « n’étant pas employables ». Ce nombre a progressivement augmenté au cours des dernières années et a atteint de nouveaux records.

Vous pourriez penser que 100 millions de personnes en âge de travailler pourraient facilement être mises au travail, rendant l’Amérique Grande à Nouveau pour une fraction de ce qu’il en a coûté pour « former et équiper » un tas de mercenaires arabes qui ont ensuite changé de camp pour rejoindre ISIS. Ces 100 millions de personnes pourraient construire des cliniques communautaires pour réduire le coût des soins de santé. Elles pourraient mettre en place des systèmes de transport communautaire (tels que les services de taxis partagés, comme les systèmes communautaires mexicains omniprésents) pour réduire les coûts de transport. Elles pourraient planter des fermes communautaires pour réduire le coût de la nourriture. Elles pourraient construire des logements pour les sans-abri dont le nombre est en plein essor.

Est-ce que de telles mesures rendront l’Amérique Grande à Nouveau ? Non bien sûr que non ! Elles compromettraient la rentabilité des entreprises et nuiraient à la croissance, et sans croissance, le fardeau de la dette deviendrait insoutenable. Comme je l’ai mentionné, il n’y a pas eu de croissance si vous soustrayez l’augmentation de la dette fédérale. Mais peu de gens sont prêts à discuter de ce point, probablement par crainte de faire apparaître des bulles financières dans des domaines tels que les marchés, l’immobilier et l’enseignement supérieur.

Lorsque les choses évoluent de mal en pis, il devient impossible de gagner de l’argent en améliorant cette situation, mais il reste encore possible de gagner de l’argent en aggravant les choses. La pente descendante produit automatiquement un grand nombre d’incitations perverses.

Par exemple, le déclin du système de santé publique fait des maladies un centre de profit. Les hôpitaux ne cherchent plus a éviter les complications médicales, car elles leur permettent de facturer des frais supplémentaires. Les médecins prescrivent tout ce qu’ils peuvent afin de préparer les patients à revenir pour en prendre plus. Les entrepreneurs de la Défense s’efforcent de faire de chaque projet la plus grande gabegie possible, afin de pouvoir facturer des frais supplémentaires pour la maintenance. Les politiciens utilisent la politique intérieure pour empoisonner les relations internationales en faisant des allégations non fondées.

Tout ce qui précède ne sont que des exemples de sous-systèmes tentant de saisir un morceau avant que tout ne tombe en panne. À ce stade, une grande partie du monde pense : « Faites attention aux Américains ; tout ce qu’ils touchent tourne en eau de boudin. » De toute évidence, les États-Unis ne sont plus très loin du Peak Merde.

La forme la plus prononcée de l’autodestruction est susceptible d’être politique, les États-Unis devenant de plus en plus balkanisés selon la race, la classe sociale, la religion et l’affiliation régionale. La race est une partie particulièrement toxique de ce mélange. Les États-Unis étaient traditionnellement un pays très raciste. Après le mouvement des droits civils, le racisme a été réprimé et son existence a été niée.

Mais maintenant, une nouvelle sorte de racisme a dressé sa vilaine tête. Par manque d’un meilleur nom, je l’appellerai « multi-racisme » : vous pouvez être de n’importe quelle couleur sauf le blanc. Être femme ou gay est accepté comme une circonstance atténuante, mais le mâle blanc hétérosexuel non réformé est dépeint comme une abomination et considéré comme inacceptable. Cette même rhétorique chauffée à blanc qui a été utilisée pour vilipender le nègre – en tant que violeur potentiel – est maintenant utilisée pour vilipender le mâle blanc hétérosexuel.

Sur le plan international, ce racisme multi-ethnique s’exprime sous la forme de la russophobie. Après tout, la Russie est la patrie du mâle blanc hétérosexuel et sans remords avec des femmes qui les aiment et leurs donnent des enfants, de préférence des garçons. Leur position typique contre l’homosexualité – comme une aberration à tolérer, non criminalisée mais sans propagande sous une forme ou sous une autre – est peinte comme une contrainte et une violation des droits de l’homme. Et aucune propagande raciste ne serait complète sans allusions au viol : les Russes sont agressifs, ils envahissent, ils veulent dominer ! Comme d’habitude maintenant, aucune preuve de tels crimes n’est nécessaire : si quelques « sources anonymes » le disent, c’est maintenant considéré comme suffisant pour en faire une information.

La réaction de la Russie à cette augmentation de la russophobie est tout à fait révélatrice. C’est essentiellement la façon dont on s’occupe d’une fille hystérique qui se tient sur un bord de fenêtre, criant la tête au dehors en tenant un pistolet factice sur la tête d’un ours en peluche. Vous ne voudriez certainement pas négocier avec une telle personne, mais il est important de continuer à parler, de la garder dans une dynamique amicale et d’éviter tout mouvement brusque. Si tout va bien, la jeune fille va commencer à sangloter, descendre et vouloir un câlin, un verre de lait chaud et un biscuit.

Lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, la semaine dernière, il y avait une très grande délégation américaine : tous des mâles alpha hétérosexuels blancs que vous auriez pu réunir pour une photo de groupe. Et puis, de manière plutôt incongrue pour un rassemblement si sérieux, il y avait une poupée sous le nom de Megin Kelly. Cela a été un bon moment. Elle s’est ridiculisée, mais elle a fait vivre un grand moment comique à tout le monde. Elle a « modéré » la séance plénière, et c’était assez hilarant.

Megin a continué à questionner Poutine à propos des rapports des renseignements américains sur l’ingérence russe lors des élections présidentielles aux États-Unis, mais elle n’avait pas lu ces rapports. Elle n’avait lu que la version publique non classifiée. Mais Poutine avait lu ces rapports (parce que Washington fuit comme une passoire, sans qu’aucun piratage ne soit requis) et a déclaré qu’il n’y avait rien dans ces rapports, sauf des allégations non fondées et des conclusions fallacieuses. Comme s’il revenait à ses premières amours du KGB, il a dit : « on apprend aux agents à signaler les noms, les lieux et les dates ; où sont ces informations ? ».

C’est à peu près comme la montée en puissance de l’équipe multi-raciste de la russophobie qui est toujours susceptible de vouloir casser du Russe, mais les choses risquent d’être dangereuses quand il s’agira de la population masculine blanche non homosexuelle de l’Amérique. Beaucoup d’entre eux sont formés militairement, fortement armés et, à ce stade, prêt à disjoncter. Ceux qui poussent les États-Unis vers une augmentation de la balkanisation culturelle et politique tout en empoisonnant les relations internationales pour le bien d’avantages partisans sur la scène nationale, devraient se tenir à carreau et vite, parce que nous voulons tous que les États-Unis restent bien en deçà du Peak Guerre Civile.

Dmitry Orlov

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie », c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
Les cinq stades de l'effondrement


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